1946

. 21 mars 2007
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Un samedi du mois de novembre de l’année 1997, c’est la date la plus exacte que je puisse affirmer…ce jour restera gravé dans ma mémoire.
Comme tout les samedis matin, je suis parti voir mes grands parents (paix en leurs âmes), après le petit déjeuner traditionnel en famille, mon grand père réussit a me convaincre de rester avec lui pour l’aider a mettre de l’ordre dans son petit atelier de bricolage, ont est donc monté a l’atelier ou j’ai pu constater qu’il avait effectivement besoin d’un peu d’entretien, quand j’étais petit, c’étais le seul coin de toute la maison de mes grands parents ou je ne pouvais pas entrer, c’étais donc pour moi une source d’imagination inépuisable puisque j’ignorais ce qu’il y’avais dedans je me disais qu’il y’avais peux être des animales féroces, un trésor ou des fantômes (j’avais 4 ans a l’époque) c’étais la première chose qui m’étais venu a l’esprit en rentrant, je me rappel l’avoir raconté a mon grand père qui c’étais mis a rire d’une façon peu habituel en lui, ont a donc commencé a faire le ménage tout en parlant de beaucoup de choses, après quelque heures de dur labeur et alors qu’ont s’apprêtait a terminer le nettoyage je remarque un bout de livre caché derrière un placard, c’étais un album photos très anciens contenant des photos en noir et blanc avec pleins d’écritures en arabe dans presque tout les bords de pages, j’y découvrit des photos de ma mère, de mes tantes et de presque tout les membres de ma famille, dans la dernière page il y’avais une petite photo très abîmé d’un jeune couple avec une date écrite en bas du cliché…1946
Quand je l’ai montrée a mon grand père, il a étais très surpris de la revoir car cela faisais plusieurs années qu’il avais perdu tout espoir de la récupérer, c’étais la première photo faite a mes grands parents après leurs mariage, lui avait 21 ans elle 16.
Cette photo a étais le début d’une longue conversation, qui pour la première fois dans ma vie m’ouvrit la porte d’un monde jusqu'à l’instant méconnue pour moi, a travers son récit qui a durer presque trois longues et inoubliables heures j’ai eu accès a une partie de notre passé malheureusement oublié et écarté de notre mémoire collective, cette mémoire pleine de sagesse et de noblesse souvent sous estimée et entérinée dans le silence le plus austère.
L’enfance de mon grand père n’avais rien de différent de celle des enfants de son époque, fils de fermier qui jusqu'à ces 16 ans n’avais connue aucune autre vie que celle de berger et qui n’avais réussi a bien lire et a écrire que tard dans sa jeunesse, et que grâce a la force de son caractère et a sa volonté il sut se forger une vie respectable et honnête lui apportant tranquillité et stabilité tout en gardant cet esprit de patriotisme et d’amour a son pays dans son cœur, ce fut une époque de courage et de vaillance, de gens qui n’hésiter pas a mettre en péril leurs existence paisible pour servir la cause national, de femmes risquant leurs vies et celles de leurs enfants pour venir a bout de l’occupation, c’étais un temps ou le plus important était l’honneur du peuple et la dignité du pays.
C’était une époque où il fallait survivre plutôt que vivre, mais malgré toutes les difficultés qu’on pouvait imaginer, les gens étaient attachés à leurs terres et rêvaient tous d’un demain meilleur car ils étaient assoiffés de liberté.
Ce fut une vie pleine de rebondissements, de bons et de mauvais moments, comme toutes les vies, mais ce qui m’avais surpris a l’époque et aujourd’hui c’est cet amour de la terre qu’avait mon grand père tout au long de son histoire, c’étais comme si il voulait me dire « ma génération a servi son pays comme elle a pu, c’est votre tour maintenant de le faire »
Aujourd’hui malheureusement, cet esprit n’existe plus, je ne voudrais pas me mettre a chercher les causes mais ce que je peux dire c’est qu’en quelque sorte on est entrain de trahir la mémoire de nos ancêtres par nos attitudes peux respectueuse envers notre histoire, notre pays…et je ne parle pas de la mémoire officiel qu’on a tous lu et relu dans nos livres d’école, sinon de cette mémoire familiale qu’on a presque tous dans nos foyers et qu’on ne c’est jamais donner le temps d’écouter.
Asseyez-vous a coté de n’importe quelle vieillard et demander lui de vous raconter sa vie, vous allez être réellement surpris croyez moi…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je n'ai jamais eu la chance de connaître mon grand père qui paraît il était un homme exceptionnel. et la façon dont tu honores le tien est réellement émouvante. Je pense aussi que le lien social et familial s'amenuise avec la modernité qui gagne le pays, c'est le prix à pays m'at-on dit un jour, me laissant pantoise... des maisons de gériatrie chez nous, au Maroc, qui l'eût cru!??
C'est rassurant- non, apaisant même- de voir que certains jeunes ont encore un tel respect de l'ascendance et de ce qu'elle apporte en termes d'enseignement par l'expérience.
Ton grand père a dû sourire de fierté quand tu as écrit ton texte, et maintenant, il doit grave bomber le torse à côté de ses copains du paradis!

maroc-eco a dit…

Merci pour ton gentil commentaire zaz, comme tu l'as dit trés bien,avec la modernité on perd malheuresement nos liens sociaux, je ne suis pas d'accord car il faut toujours maintenir a mon avis cet esprit de mémoire familiale pour pouvoir avoir une vision clair du futur...
j'ai eu la malchance de ne pas assister aux funérailles de mes grand parent auxquelles j'avais un gran éstime...c'est pour cela que j'ai depuis,cette envie de honorer leurs mémoires a ma façon car c'est la moindre des choses que je puisse faire...aprés tout leurs sacrifices ils meritent un hommage de la maniere qu'on peux