Ver Granada y morir

. 30 juin 2007
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Mesdames et messieurs, je vous présente Grenade, mon deuxième chez moi...







Poème de Federico Garcia Lorca

Romance somnambule

Vert et je te veux vert.
Vent vert. Vertes branches.
Le bateau sur la mer,
le cheval dans la montagne.
L'ombre autour de la ceinture,
elle rêve à son balcon,
chair verte, verts cheveux
avec des yeux d'argent froid.
Vert et je te veux vert.
Dessous la lune gitane,
toutes les choses la regardent
mais elle ne peut pas les voir.


Vert et je te veux vert.
De grandes étoiles de givre
suivent le poisson de l'ombre
qui trace à l'aube son chemin.
Le figuier frotte le vent
à la grille de ses branches
et la montagne, chat rôdeur,
hérisse ses durs agaves.
Mais qui peut venir? Et par où?
Elle est là sur son balcon,
chair verte, cheveux verts,
rêvant à la mer amère.


L'ami, je voudrais changer
mon cheval pour ta maison,
mon harnais pour ton miroir,
mon couteau pour ta couverture.
L'ami, voilà que je saigne
depuis les cols de Cabra.
Si je le pouvais, petit,
l'affaire serait déjà faite.
Mais moi je ne suis plus moi
et ma maison n'est plus la mienne.


L'ami, je voudrais mourir dans
mon lit, comme tout le monde.
Un lit d'acier, si possible,
avec des draps de hollande.
Vois-tu cette plaie qui va
de ma poitrine à ma gorge?
Il y a trois cents roses brunes
sur le blanc de ta chemise.
Ton sang fume goutte à goutte
aux flanelles de ta ceinture.
Mais moi je ne suis plus moi et
ma maison n'est plus la mienne.
Laissez-moi monter au moins
jusqu'aux balustrades hautes.
De grâce, laissez-moi monter
jusqu'aux vertes balustrades.
Jusqu'aux balcons de la lune
là-bas où résonne l'eau.


Ils montent déjà, tous les deux,
vers les balustrades hautes.
Laissant un sentier de sang.
Laissant un sentier de larmes.
Sur les toitures tremblaient
des lanternes de fer-blanc.
Mille tambourins de verre
déchiraient le petit jour.


Vert et je te veux vert,
vent vert, vertes branches.
Ils ont monté, tous les deux.
Le vent laissait dans la bouche
un étrange goût de fiel,
de basilic et de menthe.
L'ami, dis-moi, où est-elle?
Où est-elle, ta fille amère?
Que de fois elle t'attendait!
Que de fois elle a pu t'attendre,
frais visage, cheveux noirs,
à la balustrade verte!


Sur le ciel de la citerne
la gitane se berçait.
Chair verte, cheveux verts
avec ses yeux d'argent froid.
Un petit glaçon de lune
la soutient par-dessus l'eau.
La nuit devint toute menue,
intime comme une place.
Des gardes civils ivres morts
donnaient des coups dans la porte.
Vert et je te veux vert.
Vent vert. Vertes branches.
Le bateau sur la mer,
le cheval dans la montagne.

A 72 ans, au maroc tu risque la prison...

. 28 juin 2007
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Il s'appel Mohamed Bougrine il a 72 ans et il est emprisonner par les autorités marocaines depuis le 1er Mai pour atteinte aux valeurs sacrées du royaume.

Mon indignation n'a pas de limite, ce qu'a pu faire ce vieillard ne justifie en aucun sens la décision de la cour suprême de Beni mellal, puisqu'il a était condamné a un an de prison FERME alors que beaucoup d'escrocs et de malfaiteurs de tout genre circulent en toute liberté dans notre chère beau pays, ces gens que nous connaissons tous et que personne n'ose les affronter, ces gens qui ont tellement exproprié de terres a bon nombre de pauvres et voler de l'argent publique en toute impunité sans que personne ne bouge le petit doigt, alors a votre avis qu'est ce qui est le plus grave, qu'un vieillard scande des refrains un peu maladroits dans une manifestation syndicale, ou qu'on prennent le pain de la bouche de vos enfants, les laissant a leurs faims ?

Après l'affaire de Youtube, les autorités marocaines démontrent encore une fois leurs incapacité a gérer les affaires a caractères politique et publique, car en agissant ainsi, la crédibilité de la justice marocaine laisse beaucoup a désirer aux yeux des organismes internationaux.

Bref, je vous invite a y voir plus clair en faisant un tour dans la blogoma marocaine en espérant de tout coeur qu'une mobilisation similaire a celle de Youtube se mettras en marche...

Ou tu kif ou tu kif pas...

. 27 juin 2007
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Parfois je me dis que notre cerveau, concrètement notre mémoire, ne garde que ce qui l'intéresse...preuve de cela, hier en regardant les news, une info assez importante m'a échappée seulement parce qu'elle ne contenais pas les mots Irak, Hamas ou Bush car ce sont sans aucun doute les mots les plus répétés dans tout les journaux télévisés du monde, donc a force de les entendre chaque jour, notre chère petite cervelle s'y habitue et ne fait attention que si ces trois mots magiques sont prononcés, résultat, toute les nouvelles ne les incluant pas passerons certainement inaperçues, et cette nouvelle importante qui m'a échappée c'est les résultats de l'étude de l'UNODC "l'united nations office of drugs and crime" et son World drug report ou ils affirment que la consommation de la cocaïne en Espagne est quatre fois supérieure a la moyenne européenne détrônant ainsi les USA de leur première place, et plus surprenant encore, la consommation en Espagne du Hashish est en diminution en comparaison avec les deux dernières années, du jamais vu, selon l'organisme onusien, cette réduction de la consommation de hashish est dû en partie aux efforts du gouvernement marocain entreprit depuis 2003 mais aussi au contrôle de plus en plus efficace de la guardia civil espagnole des postes frontières de Ceuta et Algeciras, principales portes d'entrées du cannabis en Europe.
J'avoue que je suis incapable d'imaginer la fin de la culture du cannabis au Maroc, pour la simple et unique raison que c'est l'une sinon l'agriculture la plus rentable au monde, comment allez vous convaincre un paysan qui se fait dans les 15000 dhs/an et par hectare cultivé de cannabis a changer ça pour de la patate ou des pastèques, je sais que vous allez me dire que le vrai problème c'est les marchand et que se sont eux qui tirent les plus gros profits de tous ce business, et je suis d'accord avec vous, voie assez difficile a prendre en raison de l'éternel problème de la corruption de l'administration publique marocaine en ce domaine parmi d'autres, car a chaque détention d'un baron de la drogue le suit une vague de mise en examen d'un bon nombre de hauts fonctionnaires que ce soit au seins des forces de l'ordre ou de la justice, a chaque fois c'est la même histoire et a chaque fois il y'a un nouveau trafiquant qui fait surface de nulle part et ça recommence, c'est un peu l'histoire de l'oeuf et de la poule, il est clair que trouver une solution définitif a ce problème purement nationale mais aux conséquences internationale reste l'un des défis les plus important de l'état marocain mais aussi de la société civile marocaine puisque après tout c'est de la santé de nos enfants et de l'image de notre pays d'on il s'agit.



60éme anniversaire de la publication du journal intime de Anne Frank

. 25 juin 2007
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Le 25 juin 1947, deux ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, fût publié la première version du journal de Anne Frank, l'adolescente juive assassinée par les nazis quelques semaines avant la fin des combats, à l'initiative de son père, Otto Frank, seul survivant des huit membres du groupe caché dans l'annexe d'un bâtiment de bureaux du Prinsengracht, un canal à l'ouest d'Amsterdam. Où ils ont tous vécus dans la clandestinité entre le 9 juillet 1942 et le 4 août 1944, jusqu'à leur arrestation et déportation postérieure à des camps de concentration nazis suite à l’indication d'un informateur qui n'a jamais été identifié.

Anne fût envoyée en premier lieu à Auschwitz et, plus tard, à Bergen-Belsen, lieu ou elle trouva la mort suite a une typhoïde au début du mois de Mars 1945, quelques jours avant que le camp de concentration ne soit libéré par les forces alliées.

Le journal d'Anne débute avec l'expression privée de ses pensées, elle y écrit plusieurs fois qu'elle n'autoriserait jamais personne à le lire. Elle y décrit sa vie de manière franche, les membres de sa famille et ses compagnons, leur situation...tout en commençant à reconnaître ces ambitions d'écrivain et sa volonté de publier dans le futur ces oeuvres de fiction. Au printemps 1944, suite à l'émission de Radio de la BBC au cours de laquelle elle entendit le ministre de l'éducation du gouvernement néerlandais en exil dire que lorsque la guerre serait terminée, il rendrait public les témoignages de l'oppression du peuple néerlandais sous l'occupation allemande, elle commença à corriger ses écrits, supprimant des sections, en réécrivant d'autres, dans le but de les publier.

Son journal original fut agrémenté de plusieurs autres carnets de notes et feuilles volantes. Elle créa des pseudonymes pour les membres de l'Annexe et les personnes qui les avaient aidés. La famille van Pels devint Hermann, Petronella, et Peter van Daan, et Fritz Pfeffer devint Albert Düssell.

Otto Frank utilisa son journal original, connu sous le nom de "version A", et la version corrigée, connue sous le nom de "version B", pour produire la première publication du journal. Il supprima certains passages, principalement ceux parlant de sa femme dans des termes peu flatteurs, ainsi que des sections décrivant l'évolution de la sexualité d'Anne. Bien qu'il ait restauré les identités véritables des membres de sa famille, il ne modifia pas les autres pseudonymes.

Les récits de cette jeune adolescente de 13 ans ont longtemps était considérés comme l'un des témoignages les plus précis de la guerre et de ces atrocités, faisant d'elle un symbole de liberté et de tolérance...

Site officiel de la maison de Anne Frank
Anne Frank center
Fondation Anne Frank

Extrait du journal d'Anne Frank


"Samedi 20 juin 1942

C'est une sensation très étrange, pour quelqu'un dans mon genre, d'écrire un journal. Non seulement je n'ai jamais écrit, mais il me semble que plus tard, ni moi ni personne ne s'intéressera aux confidences d'une écolière de treize ans. Mais à vrai dire, cela n'a pas d'importance, j'ai envie d'écrire et bien plus encore de dire vraiment ce que j'ai sur le coeur une bonne fois pour toutes à propos d'un tas de choses. Le papier a plus de patience que les gens : ce dicton m'est venu à l'esprit par un de ces jours de légère mélancolie où je m'ennuyais, la tête dans les mains, en me demandant dans mon apathie s'il fallait sor­tir ou rester à la maison et où, au bout du compte, Je restais plantée là à me morfondre. Oui, c'est vrai, le papier a de la patience, et comme je n'ai pas l'intention de jamais faire lire à qui que ce soit ce cahier cartonné paré du titre pompeux de « Journal », à moins de rencontrer une fois dans ma vie un ami ou une amie qui devienne l'ami ou l'amie avec un grand A, personne n'y verra probablement d'inconvénient.

Me voici arrivée à la constatation d'où est partie cette idée de journal ; je n'ai pas d'amie (…)

A partir de mai 1940, c'en était fini du bon temps, d'abord la guerre, la capitulation, l'entrée des Allemands, et nos misères, à nous les juifs, ont commencé. Les lois antijuives se sont succédé sans interruption et notre liberté de mouvement fut de plus en plus restreinte. Les juifs doivent porter l'étoile jaune ; les juifs doivent rendre leurs vélos, les juifs n'ont pas le droit de prendre le tram ; les juifs n'ont pas le droit de circuler en autobus, ni même dans une voiture particulière ; les juifs ne peuvent faire leurs courses que de trois heures à cinq heures, les juifs ne peuvent aller que chez un coiffeur juif ‑ les juifs n'ont pas le droit de sortir dans la rue de huit heures du soir à six heures du matin ; les juifs, n'ont pas le droit de fréquenter les théâtres, les cinémas et autres lieux de divertissement ; les juifs n'ont pas le droit d'aller à la piscine, ou de jouer au tennis, au hockey ou à d'autres sports ; les juifs n'ont pas le droit de faire de l'aviron ; les juifs ne peuvent pratiquer aucune sorte de sport en public. Les juifs n'ont plus le droit de se tenir dans un jardin chez eux ou chez des amis après huit heures du soir ; les juifs n'ont pas le droit d'entrer chez des chrétiens ; les juifs doivent fréquenter des écoles juives, et ainsi de suite, voilà comment nous vivotions et il nous était interdit de faire ceci ou de faire cela. Jacques me disait toujours : « Je n'ose plus rien faire, j'ai peur que ce soit interdit.

Dans l'été de 1941, grand‑mère est tombée gravement malade, il a fallu l'opérer, et on a un peu oublié mon anniversaire. Comme d'ailleurs dans l'été de 1940, parce que la guerre venait de se terminer aux Pays‑Bas. Grand-mère est morte en janvier 1942. Personne ne sait à quel point moi, je pense à elle et comme je l'aime encore. Cette année, en 1942, on a voulu rattraper le temps perdu en fêtant mon anniversaire et la petite bougie de grand‑mère était allumée près de nous.

Pour nous quatre, tout va bien pour le moment, et j'en suis arrivée ainsi à la date d'aujourd'hui, celle de l'inauguration solennelle de mon journal, 20 juin 1942."

Anne Frank

It's summer time

. 22 juin 2007
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Allongé sur mon grand lit
Doucement je prends mon temps
J’ouvre les yeux, je m’étire
Je souris, baille et soupire
J’observe chacun des cinq sens
Qui caressent mon esprit.

Le premier sens est ma vue
Inondée d’une lumière crue
Qui emplit toute la chambre.
Ombres et lumières se rassemblent
En des mouvements fugaces
Sur le mur qui me fait face.

Puis c’est mon ouie qui s’éveille
Chant des cigales aux oreilles
Comme une ode à cet été
Aux heures chaudes de la journée
Seuls les mâles chantent en chœur
Mettent les femelles à l’honneur.

Le toucher lui se révèle
Une fois par mes pieds nus
Touchant doublement le sol,
L’autre fois par le soleil
Chauffant ma peau non vêtue
Faisant de moi son idole.

De la fenêtre grande ouverte
Je respire, inspire sans fin
Mêlée à l’odeur des pins
Celle de la lavande offerte.
Ces sens là me font aimer
Tous les bienfaits de l’été.

Le dernier sens est le goût
Et pour celui là pourtant
La nature n’y est pour rien
Car très délicatement
Ta main glisse sur mon cou
Et plus rien ne me retient

Je te serre dans mes bras
Ton visage droit dans mes yeux
Je dis mon amour pour toi
Ce sens là est merveilleux...
Sur mes lèvres tu viens poser
Le plus doux de tes baisers

Sur tes lèvres je viens poser
L’été pour l’éternité.

Eric Bachet

Bootleg, Mashup, Bastard pop...ça vous dit quelque chose?

. 17 juin 2007
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Je voudrais partager avec vous une découverte que j'ai fait a travers itune et ces podcasts, plus précisément celui d'une émission de radio de Ouifm qui s'appelle le Zebramix je ne sais pas si vous la connaissez...cela m'a permis de découvrir les bootlegs, dernière tendance musicale du moment et qui consiste a mixer deux chansons pour en faire une troisième.
Un bootleg est usuellement désigné par les noms des deux artistes bootlegués, séparés par le signe VS (versus), ce genre musical hybride consiste en l'association, dans un même morceau, de deux ou plusieurs titres existants, généralement les parties vocales d'un morceau sur la musique d'un autre, éventuellement accompagné du DJ auteur du mixage. Ce "style" s'appelle aussi Mashup ou medley.
J'ai choisi pour vous deux Bootlegs que vous pouvez écoutez si dessous en espérant que vous allez aimer, pour plus d'infos voici quelque liens ou vous pourriez télécharger les mix gratuitement...Enjoy it :-)



1. PartyBen EveryCarYouChase(SnowPolice)






2. loo & placido black beatles (black eyed peas vs ludacris vs kelis vs clipse vs beatles)













Je viens de trouver ce bootleg sur dailymotion j'adore....


This song makes me happy

. 11 juin 2007
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Allez...après une longue journée,vous méritez bien un moment de détente...Enjoy it :-)


Damastè...âmes Littéraires

. 10 juin 2007
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Vu que je ne peux pas dire non a un tag de Larbi, voici ma réponse au questionnaire de Procuste:

Les 4 livres de mon enfance :

  1. Le poney rouge de John Steibeck. [ premier livre offert par mon père]
  2. Les bons enfants de la comtesse de ségur. [ Rostopchine m'a toujours fait marrer aussi zaz :-) ]
  3. Les misérables de Victor Hugo
  4. Les bandes dessinés en général, j'avoue que j'étais et je suis encore un très grand fan de comics, spécialement Strange de Marvel [ si vous avez le n° 148 je suis preneur :-) ] en plus des classiques, Majid, Picsou magazine, Pif et hercule, Zembla, Mickey parade....

Les 4 écrivains que je relirai encore et encore :

  1. Paulo coelho
  2. Amin Maalouf
  3. Gabriel Garcia Marquez
  4. Truman Capote ( "De sang froid" est un roman que je vous recommande vivement de lire)

Les 4 auteurs que je ne lirai probablement plus jamais

Désolé mais je me vois incapable de faire un tel choix...

Les 4 livres que je suis en train de lire :

  1. "Vivir para contarlo I" première parti de l'autobiographie de Gabriel Garcia Marquez
  2. " L'afghan" de Robert Forsyth, recommandé par un ami mais qui ne parvient toujours pas a me convaincre.
  3. Principes de finances Corporatives, pour des raisons purement académiques :-) a ne pas tenir en compte
  4. "Touareg" de Alberto Vazquez-figueroa

Les 4 livres que j’emporterais sur une île déserte :

  1. "Léon l'africain" de amin maalouf
  2. Le saint coran
  3. "Cien años de soledad" de Gabriel Garcia Marquez un vrai chef d'oeuvre de la littérature
  4. Le livre de la série Mac gyver avouer que ça serais pratique :-)
Les premiers mots d’un de mes livres préférés :

le début de léon l'africain avait marqué mon esprit, malheureusement, je ne l'ai pas sous la main, je l'ai laisser a Rabat vous m'en excuserez ...

Mais grâce a unemarocaine qui a eu la gentillesse de m'envoyer le début et que je remercie du fond du coeur, j'ai l'occasion de le partager avec vous...

"Moi, Hassan fils de Mohamed le peseur, moi, Jean-Léon de Médécis, circoncis de la main d'un barbier et baptisé de la main d'un pape, on me nomme aujourd'hui l'Africain, mais aussi le Grenadin, le fassi, le Zayyati, mais je viens d'aucun pays, d'aucune cité, d'aucune tribu. Je suis fils de la route, ma patrie est caravane, et ma vie la plus inattendue des traversées.
Mes poignets ont connu tour à tour les caresses de la soie et les injures de la haine, l'or des princes et les chaînes des esclaves. Mes doigts ont écarté mille voiles, mes lèvres ont fait rougir mille vierges, mes yeux ont vu agoniser des villes et mourir des empires.
De ma bouche, tu entendras l'arabe, le turc, le castillan, le berbère, lhebreu, le latin et l'italien vulgaire, car toutes les langues, toutes les prières m'appartiennent. Mais je n'appartiens à aucune. Je ne suis qu'à Dieu et à la terre, et c'est à eux qu'un jour prochain je reviendrai.
Et tu resteras après moi, mon fils. Et tu porteras mon souvenir. Et tu liras mes livres. Et tu reverras alors cette scène : ton père, habillé en Napolitain sur cette galée qui le ramène vers la côté africaine, en train de griffonner, comme un marchand qui dresse son bilan au bout d'un long périple.
Mais n'est-ce pas un peu ce que je fais : qu'ai-je perdu, que dire au Créancier suprême ?Il m'a prêté quarante années, que j'ai dispersées au grè des voyages : ma sagesse a vécu à Rome, ma passion au Caire, mon angoisse à Fès, et à Grenade vit encore mon innocence"

Amin MAALOUF - Léon l'Africain

et voilà, il ne me reste qu'a choisir les quatre lecteurs dont j'aimerais connaître leurs quatre :-)
  1. Braindamage
  2. Kusodomo
  3. Surfaces humectées
  4. Ibn kafka
Mes autres amis vont m'excuser car la plupart on déjà répondu a ce questionnaire ou on reçu une invitation de la part de quelqu'un d'autre...
Bon début de semaine.


L'inspecteur Saber Gharib

. 8 juin 2007
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Il est 04h30 du matin, le silence de la nuit se rompt par une lointaine voix de moaadine appelant a la prière, Saber lui, n’a toujours pas pu fermer l’œil, il est assis depuis bientôt dix longues heures dans le salon de sa maison, avec comme seul source d’éclairage une petite lampe de faible tension improvisé sur la façade de son domicile, placé a un mètre de l’unique fenêtre qu’avais sa humble demeure, situé dans le vieux quartier du Mellah à Rabat, une maison qui l’a vu grandir, s’épanouir, se pourrir, se détruire.

Il était assis sur une chaise en bois, les pieds croisés et les coudes posés sur une table rectangulaire en bois aussi, où il avait déposé son arme de service et sa plaque de policier ainsi qu’une bouteille de vin rouge et un cendrier pleins de mégots de tabac noir sans filtre, habitude hérité de ces années de service dans l’armée. Sur le mur derrière lui, il avait accroché l’unique photo qu’il a gardé de son passé, celle de son père le tenant dans ces bras quand il avait cinq ans.

A côté de son lit, une radio cassette reproduisant sans arrêt des chansons d’ Oum Kalthoum faisait office d’unique accompagnateur de cet homme dans ces longues nuits de solitude, l’odeur des cigarettes envahissait l’atmosphère suffocante de cette maison au passé plein de tourments et de tristesses.

Saber gharib vint au monde un vendredi après-midi du mois d’août de 1957, grâce en partie a la Kaabla du quartier et aux efforts de sa mère qui, après plusieurs jours d’intenses douleurs et de difficultés lui donnât la vie dans cette même maison ou il vit encore aujourd’hui, ces difficultés extrêmes lors de sa naissance annonçait déjà une vie pleine de malheurs et de calamités, pourtant sa mère semblait avoir de l’expérience en la matière, vu qu’elle avait passée plus de la moitié de sa vie enceinte, puisque a ces trente ans elle en était déjà a sa dixième grossesse.

Le fait qu’il soit le petit dernier de la famille ne voulait forcément pas dire qu’il était le plus aimé ou gâté, chaque fois que son père le regardait, c’était une bouche de plus à nourrir qu’il voyait et rien de plus, déjà qu’il avait du mal a rentrer les poches pleines chaque jour dans ce Maroc post coloniale où on survivait comme on pouvait, ou plutôt comme on savait, et ce que savait faire son père ne lui permettait pas d’offrir une vie aisé a ces enfants comme il en a tellement rêvé avant de venir s’installer à Rabat a l’âge de 17 ans fuyant la famine qui ravageât son village en 1933 prêt de Meknes suite a d’interminables sécheresses, son père était un fabriquant de babouche prêt de Souk Sebat dans la Médina Rbati, il tenait un petit magasin dans une ruelle étroite peu fréquenté a quelque dizaine de mètre de la mosquée de Sidi Fateh ou il avait l’habitude d’aller prier tout les jours et ou y on appris le coran ces enfants sous la tutelle du fqih de la mosquée ( cherif el kasmi), grand savant et ami de longue date du père de Gharib.

Cette extrême pauvreté où grandit Saber et cette absence de tendresse parentale que caractérisa son enfance marquera son caractère pour toujours, le rendant incapable d’exprimer ces sentiments ni d’avoir une vie sociale, le poussant à l’isolement et au refus de tout contact humain une bonne partie de sa déplorable vie.

Son bras droit lui fait encore mal depuis tout a l’heure, il rallume une cigarette qui étais moitié éteinte et ce met à observer le lever du jour depuis sa fenêtre, il regarde les gens revenir de la mosquée a pied entrain de discuter jovialement en voix basse, preuve qu’ils ont l’habitude d’aller prier chaque matin, il n’arrive pas a oublier le regard de cette petite fille regardant le néant plongée dans sa baignoire avec sa mère et son petit frère tous nues submergées dans leurs propres sangs, et pourtant il en a vu des scènes de crime dans sa vie, mais sûrement pas si atroce que celle vue cette après midi, la mise en scène macabre de l’assassin confirmer qu’il s’agissait d’un professionnel de la mort, quelqu’un qui avait un sang froid digne d’une personne très intelligente consciente a tout moment de ce qu’elle était entrain de faire, a en voir le résultat, une famille massacrés dans sa propre villa, dans sa propre salle de bains, réunit dans sa propre baignoire avec la mère dans le rôle de la protectrice de ces poussins. Saber était inquiet, car c’est le troisième crime commit de la même façon en l’espace de dix jours dans une ville réputé pour être l’une des plus sur du royaume, il se poser des milliers de questions durant toute la nuit sans pouvoir trouver une réelle réponse a ces interrogations…Qui est ce type ? Que prétend-il au juste ? Et le plus important, pourquoi fait-il tout cela ?

La ville commence a reprendre son activité normal, inconsciente du danger qui rôde dans ces rues, il est huit heures du matin, Saber est a court de cigarettes, il doit sortir en acheter, de toute façon il faut qu’il présente son rapport a son supérieur a dix heures au plus tard, en ouvrant la porte de sa maison, il voit mahmoud le fils de la voisine d’en bas vêtu de son tablier bleu nuit avec son cartable sur son dos le regardant les yeux et la bouche grande ouverte presque immobile avec un petit papier au bout de sa main gauche, il lui dit : « Un monsieur vient de me donner 20 dirhams pour que je te remette cette lettre », Saber la prend et demande au petit de lui décrire cette personne, le gamin répond que pour 20 dirhams de plus il pourrait s’en rappeler, Gharib lui donne ces foutus dirhams, l’enfant lui décrit le type comme étant grand de taille avec une grosse moustache et de grosse mains, mais qu’il n’avait pas pu distinguer bien son visage puisqu’il portait des lunettes de soleil Ray ben et une casquette noir. Dévalisé par un petit morveux de neuf ans, lui donnant des informations inutiles et le privant de cigarettes, Saber rebrousse chemin et rentre chez lui avec la lettre a la main, il se rassoit sur sa chaise en bois, ouvre la lettre qui contenait aussi une petite clé, il commence a lire :

« Monsieur Saber,

Afin de donner plus de sens a votre misérable vie, je voudrais vous inviter à partager avec moi un jeu assez intéressant, ce jeu consiste a ce que vous soyez le policier et moi le voyou, je vais vous avouez un petit secret, l’auteur du crime d’hier c’est moi, d’où vous concluriez indirectement que je suis aussi l’auteur des deux autres meurtres de la semaine dernière, je vous ai choisi parce que vous êtes réputés par votre sens du devoir et votre honnêteté ainsi que par votre intelligence au sein du corps de police de la ville, j’avoue que je vois en vous l’adversaire idéal, je vous informe que j’ai l’intention de commettre un autre crime dans les prochains jours , je vais vous donnez l’occasion de réduire la distance qui nous séparent en vous proposant une énigme qui vous permettra de vous faire une idée sur l’identité, ou lieu de mon prochain meurtre…voici un premier très facile dont le résultat est un numéro, ce numéro vous permettra de continuer ma poursuite, je vous souhaite bonne chance.

Trouvez le nombre qui manque :
12 février = 14
10 mars = 13
9 avril = 13
5 août = 13
14 sept = ? »

Sera-t-il capable de résoudre se premier énigme ? Ce qui est clair c'est que sans votre aide, il lui sera très difficile de traquer se tueur sanguinaire, alors n’hésiter pas a lui faire part de vos solutions.

The 99: Les nouveaux Superhéros Musulmans

. 6 juin 2007
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La société musulmane a enfin sa patrouille de super héros, après des années de censures et d'interdictions, il semble qu'on a enfin trouvé une certaine utilité aux comics, et cette utilité n'est autre que celle de vendre "les valeurs morales de l'islam et de sa culture".
il s'agit de 99 super héros représentant chacun d'eux l'un des 99 attributs divins de ALLAH, crée par un kowétien amateur des BD américaines, qui a voulut a travers la création de ce comics occidentaliser la culture musulmane et contribuer ainsi a diminuer les préjugées sur le monde musulman qui fleurissent de plus en plus au sien des sociétés américaine et européenne.

L'argument de cette aventure est assez bien ficelé, en voici un petit résumé:

"L'histoire remonte au XIII siècle, quand les mongoles ont envahi Bagdad dans le but de détruire la civilisation arabe et, avec elle, toute la sagesse acquise jusqu'à cette époque. Pour préserver ces connaissances, 99 pierres précieuses contenant tout ces savoir sont crées et emportées au plus lointain lieu de l'empire arabe : le royaume de Grenade.
Mais quand les forces de la (reconquista ) menées par les rois catholiques sont arrivées à Grenade, ces pierres furent dispersées dans les quatre coins de la planète et restèrent a l'abri jusqu'à aujourd'hui. Celui qui les retrouvera lui sera transmit les super pouvoirs qu'abrite chaque pierre en son intérieure."

Ce genres d'initiatives ne peux qu'être applaudit, cela prouve qu'une certaine créativité arabe existe toujours, mais qui as un chemin assez difficile devant elle pour réussir a s'imposer dans la société arabe d'aujourd'hui affaiblie par des années de laxisme culturel et donner l'occasion a nos jeunes de s'évader grâce a leurs imagination avec leurs héros préférés pour vivre des aventures aussi différentes les unes que les autres mais qui finiront toujours par sauver le monde a la dernière minute comme ont le faisais nous quand ont été petits avec nos Majid, Zembla, Strange ou al moughamiroun al khamsa ( un petit clin d'oeil a lalla kenza).

Pour les curieux,voici le lien vers le site de la BD The99


Bonne fête Maman

. 3 juin 2007
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Même si pratiquement chaque pays de cette jolie planète a sa propre date pour fêter ces mamans...je me suis dit que aujourd'hui pourrait être une belle journée pour le célébrer surtout que nos amis français le fêtent ce dimanche et que au Maroc cette date ne veux rien dire a la plupart de nos compatriotes malheureusement...
Je voudrais féliciter toute les mamans du monde, spécialement nos mères marocaines qui ont tellement souffert pour nous offrir une meilleur vie que la sienne....après tout, dieu l'a dit dans son saint coran, Le paradis et sous les pieds des mères.



Laraki Fulgura...l'autre image du Maroc

. 1 juin 2007
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Pour célébrer le retour de Youtube au Maroc, j'ai voulu poster cette vidéo (bien qu'elle soit prise de Dailymotion) parlant de cette voiture marocaine que je viens de découvrir hier soir, bien que l'essentiel de ces composants soit fabriqués en Allemagne.
comme quoi, internet est capable du meilleur comme du pire pour le maroc,bref,enjoy it :-)
pour plus de photos, voici le lien vers le site web LARAKI